<[email protected]>
<[email protected]>
, 8 Avril 1996).
Ce document présente la manière de configurer le compilateur GNU C et les
bibliothèques de développement sous Linux. Il donne un aperçu de la compilation, de l'édition de liens, de l'exécution et du débogage de programmes sous Linux. Bon nombre de passages de ce
document sont empruntés à la FAQ GCC rédigée par Mitch D'Souza's et au HowTo ELF. Ceci est la première version publique (en dépit du numéro de version :
en fait, ça vient de RCS). N'hésitez pas à me joindre pour toute remarque.
Le développement de Linux est actuellement dans une phase de transition. En résumé, il existe deux formats de binaires que Linux reconnaît et exécute, et cela dépend de la manière dont votre système est configuré : vous pouvez avoir les deux, l'un ou l'autre. En lisant ce document, vous pourrez savoir quels binaires votre système est capable de gérer.
Comment le savoir ? Utilisez la commande file
(par exemple,
file /bin/bash
). Pour un programme ELF, cette commande va
vous répondre quelque chose dans lequel se trouve le mot ELF. Dans le cas
d'un programme en a.out, il vous indiquera quelque chose comme
Linux/i386
.
Les différences entre ELF et a.out sont détaillées plus tard dans ce document. ELF est le nouveau format et il est considéré comme étant meilleur.
Le copyright et autres informations légales peuvent être trouvés à la fin de ce document, avec les avertissements conventionnels concernant la manière de poser des questions sur Usenet pour éviter d'avoir à révéler votre ignorance du langage C en annonçant des bogues qui n'en sont pas, etc.
Si vous lisez ce document au format Postscript, dvi, ou HTML, vous
pouvez voir quelques différence entre les styles d'écriture alors que les
gens qui consultent ce document au format texte pur ne verront aucune
différence. En particulier, les noms de fichiers, le nom des commandes,
les messages donnés par les programmes et les codes sources seront
écrits avec le style suivant : style d'écriture
, alors que
les noms de variables entre autres choses seront en italique.
Vous aurez également un index. Avec les formats dvi ou postscript, les chiffres dans l'index correspondent au numéros de paragraphes. Au format HTML, il s'agit d'une numérotation séquentielle pour que vous puissiez cliquer dessus. Avec le format texte, ce ne sont que des nombres. Il vous est donc conseillé de prendre un autre format que le format texte !
L'interpréteur de commande (shell) utilisé dans les exemples sera la Bourne shell (plutôt que le C-Shell). Les utilisateurs du C-Shell utiliseront plutôt :
% setenv soif JD
là où j'ai écrit
$ soif=JD; export soif
Si l'invite (prompt dans la langue de Shakespeare)
est #
plutôt que $
, la commande ne fonctionnera
que si elle est exécutée au nom de Root. Bien sur, je décline
toute responsabilité de ce qui peut se produire sur votre système
lors de l'exécution de ces exemples. Bonne chance :-)
Ce document fait partie de la série des HOWTO pour Linux, et il est donc disponible ainsi que ces collègues dans les répertoires HowTo pour Linux, comme sur http://sunsite.unc.edu/pub/linux/docs/HOWTO/. La version HTML peut également être consultée sur http://ftp.linux.org.uk/~barlow/howto/gcc-howto.html.
Note du traducteur : vous pouvez obtenir tous les HowTos en langue
anglaise et française sur ftp.ibp.fr:/pub/linux
. Les versions
françaises se trouvent dans le répertoire /pub/linux/french/HOWTO
.
La documentation officielle pour gcc se trouve dans les sources
de la distribution (voir plus bas) sous la forme de fichiers texinfo et
de fichiers .info
. Si vous possédez une connexion rapide, un CD-ROM
ou une certaine patience, vous pouvez désarchiver la documentation et
l'installer dans le répertoire /usr/info
. Sinon, vous
pouvez toujours les trouver sur
tsx-11, mais
ce n'est pas nécessairement toujours la dernière version.
Il existe deux sources de documentation pour la libc. La libc GNU est fournie avec des fichiers info qui décrivent assez précisément la libc Linux sauf pour la partie des entrées-sorties. Vous pouvez également trouver sur sunsite des documents écrits pour Linux ainsi que la description de certaines appels systèmes (section 2) et certaines fonctions de la libc (section 3).
Note du traducteur : un bémol concernant cette partie... La libc Linux n'est pas GNU et tend à être relativement différente sur certains points.
Il existe deux types de réponses
(a) La distribution officielle de GCC pour Linux peut
toujours être récupérée sous la forme de binaires (déjà compilée)
sur
ftp://tsx-11.mit.edu:/pub/linux/packages/GCC/. Vous pouvez la
trouver sur le miroir français
ftp://ftp.ibp.fr:/pub/linux/packages/GCC/.
A l'heure où j'écris ces lignes, la dernière version est
gcc 2.7.2 (gcc-2.7.2.bin.tar.gz
).
(b) La dernière distribution des sources de GCC de la Free Software
Foundation peut-être récupérée sur
prep.ai.mit.edu ou
ftp.ibp.fr.
Ce n'est pas toujours la même version que celle présentée ci-dessus.
Les mainteneurs de GCC pour Linux ont rendu la compilation de GCC plus
facile grâce à l'utilisation du script configure
qui
effectue la configuration d'une manière automatique.
Regardez dans
tsx-11 ou
ftp.ibp.fr
pour récupérer d'éventuels patches.
Quelle que soit la complexité de votre programme, vous aurez également besoin de la libc.
Ce que vous allez trouver dans ce paragraphe dépend
Les libc sont disponibles sur tsx-11 ou ftp.ibp.fr. Voici une description des fichiers situés dans ce répertoire :
libc-5.2.18.bin.tar.gz
--- bibliothèques dynamiques et statiques ELF plus les fichiers d'en-tête pour la bibliothèque C et la bibliothèque mathématique.
libc-5.2.18.tar.gz
--- Code source pour la bibliothèque ci-dessus.
Vous aurez également besoin du paquetage .bin.
pour avoir les
fichiers d'en-tête. Si vous hésitez entre compiler la bibliothèque C vous-même
et utiliser les binaires, la bonne réponse est dans la majorité des
cas est d'utiliser les binaires. Toutefois, si vous désirer utiliser
NYS (NdT : NYS != NIS) ou bien les mots de passe shadow,
vous devrez recompiler la libc par vous-même.
libc-4.7.5.bin.tar.gz
--- bibliothèques dynamiques et statiques a.out pour la version 4.7.5 de la libc. Cette bibliothèque a été conçue pour pouvoir coexister avec le paquetage de la libc 5 décrit ci-dessus, mais c'est uniquement nécessaire si vous désirez utiliser ou développer des programmes au format a.out.
Ces outils se trouvent comme les bibliothèques dans le répertoire
tsx-11, et
ftp.ibp.fr.
La version actuelle est binutils-2.6.0.2.bin.tar.gz
.
Il est utile de remarquer que ces outils ne sont disponibles qu'au format ELF, que la libc actuelle est ELF et que la libc a.out ne pose pas de problème lorsqu'elle est utilisée avec la libc ELF. Le développement de la libc est relativement rapide et à moins que n'ayez de bonnes raisons pour utiliser le format a.out, vous êtes encouragés à suivre le mouvement.
Vous pouvez savoir quelle est la version de GCC que vous possédez en
tapant gcc -v
lors de l'invite. C'est également une bonne
technique pour savoir si votre configuration est ELF ou a.out.
Sur mon système, cela donne ceci :
$ gcc -v
Reading specs from /usr/lib/gcc-lib/i486-zorglub-linux/2.7.2/specs
gcc version 2.7.2
Les mots-clefs à remarquer
i486
. Cela vous indique que la version de gcc que vous utilisez
a été compilée pour être utilisée sur un processeur 486 --- mais vous pouvez
avoir un autre processeur comme un 386 ou un Pentium (586).
Tous ces processeurs peuvent exécuter le code compilé avec n'importe
quel processeur. La seule différence réside dans le fait que le
code 486 rajoute un peu de code à certains endroits pour
aller plus vite sur un 486. Cela n'a pas d'effet néfaste côté
performance sur un 386 mais cela rend les exécutables un peu plus
importants.
zorglub
. Ce n'est pas réellement important, et il s'agit
généralement d'un commentaire (comme slackware
or debian
)
ou même, cela peut-être vide (lorsque vous avez comme nom
de répertoire i486-linux
). Si vous construisez votre propre
gcc, vous pouvez fixer ce paramètre selon vos désirs, comme je l'ai fait.
:-)
linux
. Cela peut être à la place linuxelf
ou
linuxaout
et en fait, la signification varie en fonction de la
version que vous possédez.
linux
signifie ELF si la version est 2.7.0 ou supérieure, sinon,
c'est du a.out.
linuxaout
signifie a.out. Cela a été introduit comme
cible lorsque le format des binaires a changé de a.out vers ELF
dans Linux. Normalement, vous ne verrez plus de
linuxaout
avec une version de gcc supérieure à 2.7.0.
linuxelf
est dépassé. Il s'agit généralement de gcc version
2.6.3 configuré pour générer des exécutables ELF. Notez que gcc 2.6.3
est connu pour générer de nombreuses erreurs lorsqu'il produit du code
ELF --- une mise à jour est très fortement recommandée.
2.7.2
est le numéro de la version de GCC.Donc, en résumé, nous possédons gcc 2.7.2 qui génère du code ELF. Quelle surprise (NdT: En français dans le texte) !
Si vous avez installé gcc sans regarder, ou bien si vous l'avez eu à partir d'une distribution, vous pouvez avoir envie de savoir où il se trouve dans votre arborescence. Les mots clefs permettant cela sont
/usr/lib/gcc-lib/
machine-cible/
version/
(et ses sous-répertoires)
est généralement l'endroit où se trouve le plus souvent le compilateur.
Ceci inclut les exécutables qui réalisent la compilation ainsi
que certaines bibliothèques et quelques fichiers d'en-tête.
/usr/bin/gcc
est le lanceur du compilateur ---
c'est en fait le programme que vous lancez. Il peut être utilisé
avec plusieurs versions de gcc lorsque vous possédez plusieurs répertoires
installés (voir plus bas). Pour trouver la version par défaut utilisée,
lancez gcc -v
. Pour forcer l'utilisation d'une autre
version, lancez gcc -V
version. Par exemple,
# gcc -v
Reading specs from /usr/lib/gcc-lib/i486-zorglub-linux/2.7.2/specs
gcc version 2.7.2
# gcc -V 2.6.3 -v
Reading specs from /usr/lib/gcc-lib/i486-zorglub-linux/2.6.3/specs
gcc driver version 2.7.2 executing gcc version 2.6.3
/usr/
machine-cible/(bin|lib|include)/
.
Si vous avez installé plusieurs cibles possibles (par exemple a.out et elf,
ou bien un compilateur croisé, les bibliothèques, les binutils
(as
, ld
, etc.) et les fichiers d'en-tête pour
les cibles différente de celle par défaut peuvent être trouvés à cet endroit.
Même si vous n'avez qu'une seule version de gcc installée, vous devriez
toutefois trouver à cet endroit un certain nombre de fichiers. Si ce n'est pas
la cas, regardez dans /usr/(bin|lib|include)
.
/lib/
, /usr/lib
et autres sont les répertoires
pour les bibliothèques pour le système initial. Vous aurez également besoin
du programme /lib/cpp
pour un grand nombre d'applications
(X l'utilise beaucoup) --- soit vous le copiez à partir de
/usr/lib/gcc-lib/
machine-cible/
version/
, soit vous faites pointer un lien symbolique dessus.
Si l'on excepte les fichier fichiers d'en-tête que vous installez
dans le répertoire /usr/local/include
, il y a en fait
trois types de fichiers d'en-tête :
/usr/include/
et dans ses sous-répertoires proviennent
du paquetage de la libc dont s'occupe H.J. Lu. Je dis bien
la "grande majorité" car vous pouvez avoir également certains
fichiers provenant d'autres sources (par exemple des
bibliothèques curses
et dbm
), ceci est d'autant plus vrai
si vous possédez une distribution de la libc
récente (où les bibliothèques curses et dbm ne sont pas intégrées).
/usr/include/linux
et /usr/include/asm
(pour les fichiers
<linux/*.h>
et <asm/*.h>
)
doivent être des liens symboliques vers les répertoires
linux/include/linux
et linux/include/asm
situés dans
les sources du noyau. Vous devrez installer ces sources si vous désirez
pouvoir développer : ces sources ne sont pas utilisés uniquement
pour compiler le noyau.
Il est probable que vous ayez besoin de lancer la commande suivante
make config
dans le répertoire des sources du noyau
après les avoir installés. Beaucoup de fichiers ont besoin
du fichier d'en-tête <linux/autoconf.h>
qui n'existe pas sans cette commande. Il est à noter que dans
certaines versions du noyau, le répertoire asm
est en fait un lien symbolique qui n'est créé qu'avec l'exécution de
make config
.
Donc, si vous installez les sources du noyau dans le répertoire
/usr/src/linux
, il suffit de faire :
$ cd /usr/src/linux
$ su
# make config
[repondez aux questions. A moins que vous ne recompiliez votre
noyau, les reponses importent peu]
# cd /usr/include
# ln -s ../src/linux/include/linux .
# ln -s ../src/linux/include/asm .
<float.h>
, <limits.h>
,
<varargs.h>
, <stdarg.h>
et
<stddef.h>
changent en fonction de la version du compilateur, et
peuvent être trouvés dans le répertoire
/usr/lib/gcc-lib/i486-box-linux/2.7.2/include/
pour la version
2.7.2
.
Nous supposons que vous avez récupéré les sources de gcc, et normalement,
il vous suffit de suivre les instructions données dans le fichier
INSTALL
situé dans les sources de gcc. Ensuite, il suffit de lancer
configure --target=i486-linux --host=XXX
sur une plateforme XXX
,
puit un make
devrait compiler gcc correctement. Il est à noter
que vous aurez besoin des fichiers d'en-tête de Linux, ainsi que les sources
de l'assembleur et du l'éditeur de liens croisés que vous pouvez trouver
sur
ftp://tsx-11.mit.edu/pub/linux/packages/GCC/ ou
ftp://ftp.ibp.fr/pub/linux/GCC/.
Arggg. Apparemment, cela est possible en utilisant le paquetage � emx � ou l'extension � go �. Regardez ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/devel/msdos pour plus d'informations.
Je n'ai pas testé cela et je ne pense pas le faire !
Vous pouvez trouver quels symboles votre version de gcc définit
automatiquement en le lançant avec l'option -v
.
Par exemple cela donne ça chez moi :
$ echo 'main(){printf("Bonjour !\n");}' | gcc -E -v -
Reading specs from /usr/lib/gcc-lib/i486-box-linux/2.7.2/specs
gcc version 2.7.2
/usr/lib/gcc-lib/i486-box-linux/2.7.2/cpp -lang-c -v -undef
-D__GNUC__=2 -D__GNUC_MINOR__=7 -D__ELF__ -Dunix -Di386 -Dlinux
-D__ELF__ -D__unix__ -D__i386__ -D__linux__ -D__unix -D__i386
-D__linux -Asystem(unix) -Asystem(posix) -Acpu(i386)
-Amachine(i386) -D__i486__ -
Si vous écrivez du code qui utilise des spécificités Linux, il
est souhaitable d'implémenter le code non portable de la manière suivante
#ifdef __linux__
/* ... code linux ... */
#endif /* linux */
Utilisez __linux__
pour cela, et pas linux
.
Bien que cette macro soit définie, ce n'est pas une spécification POSIX.
La documentation des options de compilation se trouve dans les
pages info de gcc (sous Emacs, utilisez C-h i
puis
sélectionnez l'option `gcc'). Votre distribution peut ne pas
avoir installé la documentation ou bien vous pouvez en avoir une
ancienne. Dans ce cas, la meilleure chose à faire est de récupérer
les sources de gcc depuis
ftp://prep.ai.mit.edu/pub/gnu ou
l'un des ses nombreux miroirs dont
ftp://ftp.ibp.fr/pub/gnu.
La page de manuel gcc (gcc.1
) est en principe, complètement
dépassée. Cela vous met en garde si vous désirez la consulter.
gcc peut réaliser un certain nombre d'optimisations sur le code généré
en ajoutant l'option -O
n à la ligne de commandes, où
n est un chiffre. La valeur de n, et son effet exact,
dépend de la version de gcc, mais s'échelonne normalement entre
0 (aucune optimisation) et 2 (un certain nombre) ou 3 (toutes les
optimisations possibles).
En interne, gcc interprète les options telles que -f
et -m
.
Vous pouvez voir exactement ce qu'effectue le niveau spécifié dans
l'option -O
en lançant gcc avec l'option -v
et l'option (non documentée)
-Q
. Par exemple, l'option -O2
, effectue les opérations
suivantes sur ma machine :
enabled: -fdefer-pop -fcse-follow-jumps -fcse-skip-blocks
-fexpensive-optimizations
-fthread-jumps -fpeephole -fforce-mem -ffunction-cse -finline
-fcaller-saves -fpcc-struct-return -frerun-cse-after-loop
-fcommon -fgnu-linker -m80387 -mhard-float -mno-soft-float
-mno-386 -m486 -mieee-fp -mfp-ret-in-387
Utiliser un niveau d'optimisation supérieur à celui que le compilateur
supporte (par exemple -O6
) aura le même effet qu'utiliser le plus
haut niveau géré. Distribuer du code où la compilation est configurée de
cette manière est une très mauvaise idée -- si d'autres optimisations
sont incorporées dans de versions futures, vous (ou d'autres utilisateurs)
pouvez vous apercevoir que cela ne compile plus, ou bien que le code
généré ne fait pas les actions désirées.
Les utilisateurs de gcc 2.7.0 à 2.7.2 devraient noter qu'il y a un
bogue dans l'option -O2
. Plus précisément, la
strength reduction ne fonctionne pas. Un patch a été
implémenté pour résoudre ce problème, mais vous devez alors
recompiler gcc. Sinon, vous devrez toujours compiler avec l'option
-fno-strength-reduce
.
Il existe d'autres options -m
qui ne sont pas positionnées
lors de l'utilisation de -O
mais qui sont néanmoins utiles dans certains
cas. C'est le cas pour les options -m386
et -m486
,
qui indiquent à gcc de générer un code plus ou moins optimisé
pour l'un ou l'autre type de processeur. Le code continuera à fonctionner
sur les deux processeurs. Bien que le code pour 486 soit plus important, il
ne ralentit pas l'exécution du programme sur 386.
Il n'existe pas actuellement de -mpentium
ou -m586
. Linus
a suggéré l'utilisation des options
-m486 -malign-loops=2 -malign-jumps=2 -malign-functions=2
,
pour exploiter les optimisations du 486 tout en perdant de la place
due aux problèmes d'alignements (dont le Pentium n'a que faire).
Michael Meissner (de Cygnus) nous dit :
� Mon avis est que l'option-mno-strength-reduce
permet d'obtenir un code plus rapide sur un x86 (nota : je ne parle pas du bogue strength reduction, qui est un autre problème). Cela s'explique en raison du peu de registres dont disposent ces processeurs (et la méthode de GCC qui consiste à grouper les registres dans l'ordre inverse au lieu d'utiliser d'autres registres n'arrange rien). La strength reduction consiste en fait à rajouter des registres pour remplacer les multiplications par des additions. Je suspecte également-fcaller-saves
de ne pas arranger la situation. �
Une autre idée est que-fomit-frame-pointer
n'est pas obligatoirement une bonne idée. D'un côté, cela peut signifier qu'un autre registre est disponible pour une allocation. D'un autre côté, vue la manière dont les processeurs x86 codent leur jeu d'instruction, cela peut signifier que la pile des adresses relatives prend plus de place que les adresses de fenêtres relatives, ce qui signifie en clair que moins de cache est disponible pour l'exécution du processus. Il faut préciser que l'option-fomit-frame-pointer
, signifie que le compilateur doit constamment ajuster le pointeur de pile après les appels, alors qu'avec une fenêtre, il peut laisser plusieurs appels dans la pile.
Le mot final sur le sujet provient de Linus :
Remarquez que si vous voulez des performances maximales, ne me croyez pas : testez ! Il existe tellement d'options de gcc, et il est possible que cela ne soit une réelle optimisation que pour vous.
Internal compiler error: cc1 got fatal signal 11
Signal 11 correspond au signal SIGSEGV, ou bien segmentation violation. Normalement, cela signifie que le programme s'est mélangé les pointeurs et a essayé d'écrire là où il n'en a pas le droit. Donc, cela pourrait être un bug de gcc.
Toutefois, gcc est un logiciel assez testé et assez remarquable de ce côté.
Il utilise un grand nombre de structures de données complexes, et un
nombre impressionnant de pointeurs. En résumé, c'est le plus pointilleux
des testeurs de mémoire existants. Si vous n'arrivez pas à reproduire le
bogue
--- si cela ne s'arrête pas au même endroit lorsque vous retentez la
compilation --- c'est plutôt un problème avec votre machine (processeur,
mémoire, carte mère ou bien cache). N'annoncez pas la découverte
d'un nouveau bogue si votre ordinateur traverse tous les tests du BIOS,
ou s'il fonctionne correctement sous Windows ou autre : ces tests
ne valent rien. Il en va de même si le noyau s'arrête lors du
`make zImage
' ! `make zImage
'
doit compiler plus de 200 fichiers, et il en faut bien moins pour arriver
à faire échouer une compilation.
Si vous arrivez à reproduire le bogue et (mieux encore) à écrire un petit programme qui permet de mettre en évidence cette erreur, alors vous pouvez envoyer le code soit à la FSF, soit dans la liste linux-gcc. Consultez la documentation de gcc pour plus de détails concernant les informations nécessaires.
Cette phrase a été dite un jour : si quelque chose n'a pas été porté vers Linux alors ce n'est pas important de l'avoir :-).
Plus sérieusement, en général seules quelques modifications mineures sont nécessaires car Linux répond à 100% aux spécifications POSIX. Il est généralement sympathique d'envoyer à l'auteur du programme les modifications effectuées pour que le programme fonctionne sur Linux, pour que lors d'une future version, un `make' suffise pour générer l'exécutable.
bsd_ioctl
, daemon
et<sgtty.h>
) Vous pouvez compiler votre programme avec l'option
-I/usr/include/bsd
et faire l'édition de liens avec -lbsd
(en ajoutant -I/usr/include/bsd
à la ligne CFLAGS
et -lbsd
à la ligne LDFLAGS
dans votre fichier
Makefile
). Il est également nécessaire de ne pas
ajouter -D__USE_BSD_SIGNAL
si vous voulez
que les signaux BSD fonctionnent car vous les avez inclus automatiquement
avec la ligne
-I/usr/include/bsd
et en incluant le fichier d'en-tête
<signal.h>
.
SIGBUS
, SIGEMT
, SIGIOT
, SIGTRAP
, SIGSYS
, etc.) Linux respecte les spécifications POSIX. Ces signaux n'en font pas partie (cf. ISO/IEC 9945-1:1990 - IEEE Std 1003.1-1990, paragraphe B.3.3.1.1) :
� Les signaux SIGBUS, SIGEMT, SIGIOT, SIGTRAP, et SIGSYS ont été omis de la norme POSIX.1 car leur comportement est dépendant de l'implémentation et donc ne peut être répertorié d'une manière satisfaisante. Certaines implémentations peuvent fournir ces signaux mais doivent documenter leur effet �
La manière la plus élégante de régler ce problème est de
redéfinir ces signaux à SIGUNUSED
. La manière normale de
procéder est d'entourer le code avec les #ifdef
appropriés :
#ifdef SIGSYS
/* ... code utilisant les signaux non posix .... */
#endif
GCC est un compilateur ANSI, or il existe beaucoup de code qui ne soit pas ANSI.
Il n'y a pas grand chose à faire, sauf rajouter l'option
-traditional
lors de la compilation. Il effectue certaines
vérifications supplémentaires. Consultez les pages info gcc.
Notez que l'option -traditional
a pour unique effet de changer la forme
du langage accepté par gcc. Par exemple, elle active l'option
-fwritable-strings
, qui déplace toutes les chaînes de caractères
vers l'espace de données (depuis l'espace de texte, où elle ne
peuvent pas être modifiées). Ceci augmente la taille de la mémoire
occupée par le programme.
Un des problèmes fréquents se produit lorsque certaines fonctions
standards sont définies comme macros dans les fichiers d'en-tête
de Linux et le préprocesseur refusera de traiter
des prototypes identiques. Par exemple, cela peut arriver
avec atoi()
et atol()
.
sprintf()
Parfois, soyez prudent lorsque vous effectuez un portage à partir
des sources de programmes fonctionnant sous SunOs, surtout avec
la fonction sprintf(string, fmt, ...)
car elle renvoie
un pointeur sur la chaîne de caractères alors que Linux (suivant la norme ANSI)
retourne le nombre de caractères recopiés dans la chaîne de caractères.
fcntl
et ses copains. Où se trouve la définition de FD_*
et compagnie ? Dans <sys/time.h>
. Si vous utilisez
fcntl
vous voudrez probablement inclure
<unistd.h>
également, pour avoir le prototype de la fonction.
D'une manière générale, la page de manuel pour une fonction donne la liste des fichiers d'en-tête à inclure.
select()
. Les programmescommencent dans un état d'attente active A une certaine époque, le paramètre timeout de la fonction
select()
était utilisé en lecture seule. C'est pourquoi la page
de manuel comporte une mise en garde :
select() devrait retourner normalement le temps écoulé depuis le
timeout initial, s'il s'est déclenché, en modifiant la valeur pointée par
le paramètre time
. Cela sera peut-être implémenté dans les
versions ultérieures du système. Donc, il n'est pas vraiment prudent de
supposer que les données pointées ne seront pas modifiées lors de l'appel
à select().
Mais tout arrive avec le temps ! Lors d'un retour de
select()
, l'argument timeout
recevra le
temps écoulé depuis la dernière réception de données. Si aucune
donnée n'est arrivée, la valeur sera nulle, et les futurs
appels à cette fonction utilisant le même timeout
auront pour résultat un retour immédiat.
Pour résoudre le problème, il suffit de mettre la valeur timeout
dans la structure à chaque appel de select()
.
Le code initial était
struct timeval timeout;
timeout.tv_sec = 1;
timeout.tv_usec = 0;
while (some_condition)
select(n,readfds,writefds,exceptfds,&timeout);
et doit devenir :
struct timeval timeout;
while (some_condition)
{
timeout.tv_sec = 1;
timeout.tv_usec = 0;
select(n,readfds,writefds,exceptfds,&timeout);
}
Certaines versions de Mosaic étaient connues à une certaine époque pour avoir ce problème.
La vitesse de rotation du globe terrestre était inversement proportionnelle à la vitesse de transfert des données !
Lorsqu'un processus est arrêté avec un Ctrl-Z et relancé - ou bien lorsqu'un autre signal est déclenché dans une situation différente : par exemple avec un Ctrl-C, la terminaison d'un processus, etc, on dit qu'il y a � interruption d'un appel système � , ou bien � write : erreur inconnue � ou des trucs de ce genre.
Les systèmes POSIX vérifient les signaux plus souvent que d'autres Unix plus anciens. Linux peux lancer les gestionnaires de signaux :
select()
, pause()
, connect()
,
accept()
, read()
sur des terminaux, des sockets, des pipes
ou des fichiers situés dans /proc
, write()
sur des
terminaux, des sockets, des pipes ou des imprimantes, open()
sur des FIFOs, des lignes PTYs ou séries,
ioctl()
sur des terminaux, fcntl()
avec la commande
F_SETLKW
, wait4()
, syslog()
, et toute opération
d'ordre TCP ou NFS. Sur d'autres systèmes d'exploitation, il est possible que vous
ayez à inclure dans cette catégorie les appels systèmes suivants :
creat()
, close()
, getmsg()
, putmsg()
,
msgrcv()
, msgsnd()
, recv()
, send()
,
wait()
, waitpid()
, wait3()
, tcdrain()
,
sigpause()
, semop()
.
Si un signal (que le programme désire traiter) est lancé pendant
l'exécution d'un appel système, le gestionnaire est lancé. Lorsque
le gestionnaire du signal se termine, l'appel système détecte qu'il a été
interrompu et se termine avec la valeur -1 et errno = EINTR
.
Le programme n'est pas forcément au courant de ce qui s'est passé et
donc s'arrête.
Vous pouvez choisir deux solutions pour résoudre ce problème.
(1)Dans tout gestionnaire de signaux que vous mettez en place, ajoutez
l'option SA_RESTART
au niveau de sigaction. Par exemple,
modifiez
signal (signal_id, mon_gestionnaire_de_signaux);
en
signal (signal_id, mon_gestionnaire_de_signaux);
{
struct sigaction sa;
sigaction (signal_id, (struct sigaction *)0, &sa);
#ifdef SA_RESTART
sa.sa_flags |= SA_RESTART;
#endif
#ifdef SA_INTERRUPT
sa.sa_flags &= ~ SA_INTERRUPT;
#endif
sigaction (signal_id, &sa, (struct sigaction *)0);
}
Notez que lors de certains appels systèmes vous
devrez souvent regarder si errno
n'a pas été positionnée à
EINTR
par vous même comme avec read()
, write()
,
ioctl()
, select()
, pause()
et connect()
.
(2) A la recherche de EINTR
:
Voici deux exemples avec read()
et ioctl()
,
Voici le code original utilisant read()
int result;
while (len > 0)
{
result = read(fd,buffer,len);
if (result < 0)
break;
buffer += result;
len -= result;
}
et le nouveau code
int result;
while (len > 0)
{
result = read(fd,buffer,len);
if (result < 0)
{
if (errno != EINTR)
break;
}
else
{
buffer += result;
len -= result;
}
}
Voici un code utilisant ioctl()
int result;
result = ioctl(fd,cmd,addr);
et cela devient
int result;
do
{
result = ioctl(fd,cmd,addr);
}
while ((result == -1) && (errno == EINTR));
Il faut remarquer que dans certaines versions d'Unix de type BSD
on a l'habitude de relancer l'appel système. Pour récupérer les interruptions
d'appels systèmes, vous devez utiliser les options
SV_INTERRUPT
ou SA_INTERRUPT
.
GCC a une vue optimiste en ce qui concerne ses utilisateurs, en croyant qu'ils respectent le fait qu'une chaîne dite constante l'est réellement. Donc, il les range dans la zone texte(code) du programme, où elles peuvent être chargées puis déchargées à partir de l'image binaire de l'exécutable située sur disque (ce qui évite d'occuper de l'espace disque). Donc, toute tentative d'écriture dans cette chaîne provoque un � segmentation fault �.
Cela peut poser certains problèmes avec d'anciens codes, par exemple
ceux qui utilisent la fonction mktemp()
avec une chaîne constante
comme argument. mktemp()
essaye d'écrire dans la chaîne passée
en argument.
Pour résoudre ce problème,
-fwritable-strings
pour indiquer
à gcc de mettre les chaînes constantes dans l'espace de donnéesexecl()
échoue ? Tout simplement parce que vous l'utilisez mal. Le premier argument
d'execl
est le programme que vous désirez exécuter. Le second et ainsi
de suite sont en fait le éléments du tableau argv
que vous appelez.
Souvenez-vous que argv[0]
est traditionnellement fixé même si
un programme est lancé sans argument. Vous devriez donc écrire :
execl("/bin/ls","ls",NULL);
et pas
execl("/bin/ls", NULL);
Lancer le programme sans argument est considéré comme étant une demande d'affichage des bibliothèques dynamiques associées au programme, si vous utilisez le format a.out. ELF fonctionne d'une manière différente.
(Si vous désirez ces informations, il existe des outils plus simples;
consultez la section sur le chargement dynamique, ou la page de manuel
de ldd
).
Il n'existe pas de lint qui soit réellement utilisable, tout simplement
parce que la grande majorité des développeurs sont satisfaits des messages
d'avertissement de gcc. Il est probable que l'option la plus utile est
l'option -Wall
--- qui a pour effet d'afficher tous les
avertissements possibles.
Il existe une version du domaine public du programme lint que vous pouvez trouver à l'adresse suivante : ftp://larch.lcs.mit.edu/pub/Larch/lclint. Je ne sais pas ce qu'elle vaut.
Vous devez compiler et effectuer l'édition de liens avec l'option
-g
, et sans l'option -fomit-frame-pointer
.
En fait, vous ne devez compiler que les modules que
vous avez besoin de déboguer.
Si vous possédez un système a.out, les bibliothèques dynamiques sont
compilées avec l'option -fomit-frame-pointer
,
que gcc ne peut pas gérer. Lorsque vous compilez avec l'option
-g
, alors par défaut vous effectuez une édition de liens statique, ce
qui permet de résoudre le problème.
Si l'éditeur de liens échoue avec un message disant qu'il n'arrive
pas à trouver la bibliothèque libg.a, c'est que vous ne possédez pas
la bibliothèque /usr/lib/libg.a
, qui est la bibliothèque C standard
permettant le débogage. Cette bibliothèque est fournie dans
le paquetage des binaires de la libc., ou (dans les nouvelles versions)
vous aurez besoin de récupérer le source et de le compiler vous-même.
Vous n'avez pas réellement besoin de cela en fait, vous pouvez faire
un lien logique vers /usr/lib/libc.a
Bon nombre de produits GNU sont fournis pour compiler avec l'option
-g
, ce qui génère des exécutables d'une taille très importante (et
souvent l'édition de liens s'effectue d'une manière statique).
Ce n'est pas une idée lumineuse...
Si le programme possède le script configure
généré par
autoconf, vous pouvez modifier les options de débogage en
effectuant un
./configure CFLAGS=
ou ./configure CFLAGS=-O2
. Sinon,
vous pouvez aller modifier le Makefile. Bien sûr, si vous utilisez le format
ELF, l'édition de liens sera effectuée de manière dynamique même avec l'option
-g
. Dans ce cas, vous pouvez effectuer un strip sur l'exécutable.
Beaucoup de gens utilisent gdb, que vous pouvez récupérer sur le site prep.ai.mit.edu, sous une forme binaire sur tsx-11 ou sur sunsite. xxgdb est une surcouche X de gdb (c.a.d. que vous avez besoin de gdb pour utiliser xxgdb). Les sources peuvent être récupérés sur ftp://ftp.x.org/contrib/xxgdb-1.08.tar.gz
Il existe également le débogueur UPS qui a été porté par Rick Sladkey. Il fonctionne sous X également, mais à la différence d'xxgdb, ce n'est qu'une surcouche X pour un débogueur en mode en texte. Il possède certaines caractéristiques très intéressantes et si vous utilisez beaucoup ce genre d'outils, vous l'essayerez sûrement. Les patches ainsi que des versions précompilées pour Linux peuvent être trouvées sur ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux/devel/debuggers/, et les sources peuvent être récupérés sur ftp://ftp.x.org/contrib/ups-2.45.2.tar.Z.
Un autre outil que vous pouvez trouver utile pour déboguer est � strace � , qui affiche les appels systèmes que le processus lance. Il possède d'autres caractéristiques telles que donner les chemins d'accès où ont été compilés les binaires, donner les temps passés dans chacun des appels systèmes, et il vous permet également de connaître les résultats des appels. La dernière version de strace (actuellement la version 3.0.8) peut être trouvée sur ftp://ftp.std.com/pub/jrs/.
Les démons lancent typiquement un fork()
dès leur lancement et
terminent donc le père. Cela fait une session de déboguage très courte.
La manière la plus simple de résoudre ce problème est de poser
un point d'arrêt sur fork
, et
lorsque le programme s'arrête, forcer le retour à 0.
(gdb) list
1 #include <stdio.h>
2
3 main()
4 {
5 if(fork()==0) printf("child\n");
6 else printf("parent\n");
7 }
(gdb) break fork
Breakpoint 1 at 0x80003b8
(gdb) run
Starting program: /home/dan/src/hello/./fork
Breakpoint 1 at 0x400177c4
Breakpoint 1, 0x400177c4 in fork ()
(gdb) return 0
Make selected stack frame return now? (y or n) y
#0 0x80004a8 in main ()
at fork.c:5
5 if(fork()==0) printf("child\n");
(gdb) next
Single stepping until exit from function fork,
which has no line number information.
child
7 }
Lorsque Linux se lance, il n'est généralement pas configuré pour produire des fichiers core. Si vous les voulez vous devez utiliser votre shell pour ça en faisant sous csh (ou tcsh) :
% limit core unlimited
avec sh, bash, zsh, pdksh, utilisez
$ ulimit -c unlimited
Si vous voulez pousser le vice à nommer votre fichier core (par exemple
si vous utilisez un débogueur bogué... ce qui est un comble)
vous pouvez simplement modifier
le noyau. Editez les fichiers fs/binfmt_aout.c
et
fs/binfmt_elf.c
(dans les nouveaux noyaux, vous devrez
chercher ailleurs) :
memcpy(corefile,"core.",5);
#if 0
memcpy(corefile+5,current->comm,sizeof(current->comm));
#else
corefile[4] = '\0';
#endif
et changez les 0
par des 1
.
Il est possible d'examiner un peu le programme pour
savoir quels sont les appels de fonctions qui sont effectués le
plus souvent ou bien qui prennent du temps. C'est une bonne manière
d'optimiser le code en déterminant là où l'on passe le plus de temps.
Vous devez compiler tous les objets avec l'option -p
,
et pour mettre en forme la sortie écran, vous aurez besoin du
programme gprof
(situé dans les binutils
).
Consultez les pages de manuel gprof
pour plus de détails.
Entre les deux formats de binaires incompatibles, bibliothèques statiques et dynamiques, on peut comparer l'opération d'édition de lien en fait à un jeu ou l'on se demanderait qu'est-ce qui se passe lorsque je lance le programme ? Cette section n'est pas vraiment simple...
Pour dissiper la confusion qui règne, nous allons nous baser sur ce qui se passe lors d'exécution d'un programme, avec le chargement dynamique. Vous verrez également la description de l'édition de liens dynamiques, mais plus tard. Cette section est dédiée à l'édition de liens qui intervient à la fin de la compilation.
La dernière phase de construction d'un programme est de réaliser
l'édition de liens, ce qui consiste à assembler tous les morceaux
du programme et de chercher ceux qui sont manquants. Bien évidement,
beaucoup de programmes réalisent les mêmes opérations comme
ouvrir des fichiers par exemple, et ces pièces qui réalisent ce genre
d'opérations sont fournies sous la forme de bibliothèques. Sous Linux,
ces bibliothèques peuvent être trouvées dans les répertoires
/lib
et/usr/lib/
entre autres.
Lorsque vous utilisez une bibliothèque statique, l'éditeur de liens
cherche le code dont votre programme a besoin et en effectue
une copie dans le programme physique généré. Pour les bibliothèques
partagées, c'est le contraire : l'éditeur de liens laisse du code
qui lors du lancement du programme chargera automatiquement la
bibliothèque. Il est évident que ces bibliothèques permettent
d'obtenir un exécutable plus petit; elles permettent également
d'utiliser moins de mémoire et moins de place disque. Linux
effectue par défaut une édition de liens dynamique s'il peut trouver
les bibliothèques de ce type sinon, il effectue une édition de liens
statique. Si vous obtenez des binaires statiques alors que vous les
voulez dynamiques vérifiez que les bibliothèques existent
(*.sa
pour le format a.out, et *.so
pour le format ELF) et
que vous possédez les droits suffisants pour y accéder (lecture).
Sous Linux, les bibliothèques statiques ont pour nom libnom.a
,
alors que les bibliothèques dynamiques sont appelées
libnnom.so.x.y.z
où x.y.z
représente le numéro de
version. Les bibliothèques dynamiques ont souvent des liens logiques qui
pointent dessus, et qui sont très importants. Normalement, les bibliothèques
standards sont livrées sous la double forme dynamique
et statique.
Vous pouvez savoir de quelles bibliothèques dynamiques un programme a besoin
en utilisant la commande ldd
(List Dynamic Dependencies)
$ ldd /usr/bin/lynx
libncurses.so.1 => /usr/lib/libncurses.so.1.9.6
libc.so.5 => /lib/libc.so.5.2.18
Cela indique sur mon système que l'outil lynx
(outil WWW)
a besoin des bibliothèques dynamiques libc.so.5
(la bibliothèque C)
et de libncurses.so.1
(nécessaire pour le contrôle du terminal).
Si un programme ne possède pas de dépendances, ldd
indiquera
`statically linked' (édition de liens statique).
sin()
?')
nm
nomdebibliothèque vous donne tous les symboles référencés dans
la bibliothèque. Cela fonctionne que cela soit du code statique ou dynamique.
Supposez que vous vouliez savoir où se trouve définie la fonction
tcgetattr()
:
$ nm libncurses.so.1 |grep tcget
U tcgetattr
La lettre U
vous indique que c'est indéfini (Undefined)
--- cela indique que la bibliothèque ncurses l'utilise mais ne la définit pas.
Vous pouvez également faire :
$ nm libc.so.5 | grep tcget
00010fe8 T __tcgetattr
00010fe8 W tcgetattr
00068718 T tcgetpgrp
La lettre `W
' indique que le symbole est défini mais de telle
manière qu'il peut être surchargé par une autre définition de la fonction
dans une autre bibliothèque (W pour weak : faible).
Une définition normale est marquée par la lettre `T
'
(comme pour tcgetpgrp
).
La réponse à la question située dans le titre est
libm.(so|a)
. Toutes les fonctions définies dans le fichier
d'en-tête <math.h>
sont implémentées dans la
bibliothèque mathématique donc vous devrez effectuer l'édition de liens
grâce à -lm
.
Supposons que vous ayez le message d'erreur suivant de la part de l'éditeur de liens :
ld: Output file requires shared library `libfoo.so.1`
La stratégie de recherche de fichiers de ld ou de ses copains
diffère de la version utilisée, mais vous pouvez être sûr
que les fichiers situés dans le répertoire /usr/lib
seront trouvés. Si vous désirez que des fichiers situés à un endroit
différent soient trouvés, il est préférable d'ajouter l'option
-L
à gcc ou ld.
Si cela ne vous aide pas clairement, vérifiez que vous avez le bon
fichier à l'endroit spécifié. Pour un système a.out,
effectuer l'édition de liens avec -ltruc
implique que ld recherche
les bibliothèques libtruc.sa
(bibliothèques partagées), et si elle
n'existe pas, il recherche libtruc.a
(statique). Pour le format
ELF, il cherche libtruc.so
puis libtruc.a
.
libtruc.so
est généralement un lien symbolique vers
libtruc.so.x
.
Comme tout programme, les bibliothèques ont tendance à avoir quelques bogues qui sont corrigés au fur et à mesure. De nouvelles fonctionnalités sont ajoutées et qui peuvent changer l'effet de celles qui existent ou bien certaines anciennes peuvent êtres supprimées. Cela peut être un problème pour les programmes qui les utilisent.
Donc, nous introduisons la notion de numéro de version. Nous
répertorions les modifications effectuées dans la bibliothèques
comme étant soit mineures soit majeures. Cela signifie qu'une
modification mineure ne peut pas modifier le fonctionnement d'un
programme (en bref, il continue à fonctionner comme avant). Vous pouvez
identifier le numéro de la version de la bibliothèque en regardant
son nom (en fait c'est un mensonge pour les bibliothèques ELF... mais
continuez à faire comme si !) : libtruc.so.1.2
a pour version
majeure 1 et mineure 2. Le numéro de version mineur peut être
plus ou moins élevé --- la bibliothèque C met un numéro de patch,
ce qui produit un nom tel que libc.so.5.2.18
, et c'est également
courant d'y trouver des lettres ou des blancs soulignés ou tout
autre caractère ASCII affichable.
Une des principales différences entre les formats ELF et a.out se trouve dans la manière de construire la bibliothèque partagée. Nous traiterons les bibliothèques partagées en premier car c'est plus simple.
ELF (Executable and Linking Format) est format de binaire initialement conçu et développé par USL (UNIX System Laboratories) et utilisé dans les systèmes Solaris et System R4. En raison de sa facilité d'utilisation par rapport à l'ancien format dit a.out qu'utilisait Linux, les développeurs de GCC et de la bibliothèque C ont décidé l'année dernière de basculer tout le système sous le format ELF. ELF est désormais le format binaire standard sous Linux.
Ce paragraphe provient du groupe '/news-archives/comp.sys.sun.misc'.
ELF (Executable Linking Format) est le � nouveau et plus performant � format de fichier introduit dans SVR4. ELF est beaucoup plus puissant que le sacro-saint format COFF, dans le sens où il est extensible. ELF voit un fichier objet comme une longue liste de sections (plutôt qu'un tableau de taille fixe d'éléments). Ces sections, à la différence de COFF ne se trouvent pas à un endroit constant et ne sont pas dans un ordre particulier, etc. Les utilisateurs peuvent ajouter une nouvelle section à ces fichiers objets s'il désirent y mettre de nouvelles données. ELS possède un format de débogage plus puissant appelé DWARF (Debugging With Attribute Record Format) - par encore entièrement géré par Linux (mais on y travaille !). Une liste chaînée de � DWARF DIEs � (ou Debugging Information Entries - NdT... le lecteur aura sûrement noté le jeu de mot assez noir : dwarf = nain; dies = morts) forment la section .debug dans ELF. Au lieu d'avoir une liste de petits enregistrements d'information de taille fixes, les DWARF DIEs contiennent chacun une longue liste complexe d'attributs et sont écrits sous la forme d'un arbre de données. Les DIEs peuvent contenir une plus grande quantité d'information que la section .debug du format COFF ne le pouvait (un peu comme les graphes d'héritages du C++).
Les fichiers ELF sont accessibles grâce à la bibliothèque d'accès de SVR4 (Solaris 2.0 peut-être ?), qui fournit une interface simple et rapide aux parties les plus complexes d'ELF. Une des aubaines que permet la bibliothèque d'accès ELF est que vous n'avez jamais besoin de connaître les méandres du format ELF. Pour accéder à un fichier Unix, on utilise un Elf *, retourné par un appel à elf_open(). Ensuite, vous effectuez des appels à elf_foobar() pour obtenir les différents composants au lieu d'avoir à triturer le fichier physique sur le disque (chose que beaucoup d'utilisateurs de COFF ont fait...).
Les arguments pour ou contre ELF, et les problèmes liés à la mise à jour d'un système a.out vers un système ELF sont décrits dans le ELF-HOWTO et je ne veux pas effectuer de copier coller ici (NdT: ce HowTo est également traduit en français). Ce HowTo se trouve au même endroit que les autres.
Pour construire libtruc.so
comme une bibliothèque dynamique,
il suffit de suivre les étapes suivantes :
$ gcc -fPIC -c *.c
$ gcc -shared -Wl,-soname,libtruc.so.1 -o libtruc.so.1.0 *.o
$ ln -s libtruc.so.1.0 libtruc.so.1
$ ln -s libtruc.so.1 libtruc.so
$ LD_LIBRARY_PATH=`pwd`:$LD_LIBRARY_PATH ; export LD_LIBRARY_PATH
Cela va générer une bibliothèque partagée appelée libtruc.so.1.0
,
les liens appropriés pour ld (libtruc.so
) et
le chargeur dynamique (libtruc.so.1
) pour le trouver.
Pour tester, nous ajoutons le répertoire actuel à la
variable d'environnement LD_LIBRARY_PATH
.
Lorsque vous êtes satisfait et que la bibliothèque fonctionne, vous
n'avez plus qu'à la déplacer dans le répertoire par exemple,
/usr/local/lib
, et de recréer les liens appropriés. Le lien
de libtruc.so.1
sur libtruc.so.1.0
est enregistré par
ldconfig
, qui sur bon nombre de systèmes est lancé lors
du processus d'amorçage. Le lien libfoo.so
doit être mis à jour
à la main. Si vous faites attention lors de la mise à jour de la
bibliothèque la chose la plus simple à réaliser est de créer le lien
libfoo.so -> libfoo.so.1
, pour que ldconfig conserve les liens
actuels. Si vous ne faites pas cela, vous aurez des problèmes plus
tard. Ne me dites pas que l'on ne vous a pas prévenu !
$ /bin/su
# cp libtruc.so.1.0 /usr/local/lib
# /sbin/ldconfig
# ( cd /usr/local/lib ; ln -s libtruc.so.1 libtruc.so )
Chaque bibliothèque possède un nom propre (soname).
Lorsque l'éditeur de liens en trouve un qui correspond à un nom
cherché, il enregistre le nom de la bibliothèque dans le code binaire
au lieu d'y mettre le nom du fichier de la bibliothèque. Lors de
l'exécution, le chargeur dynamique va alors chercher un fichier ayant
pour nom le nom propre de la bibliothèque, et pas le nom du fichier
de la bibliothèque. Par exemple, une bibliothèque ayant pour nom
libtruc.so
peut avoir comme nom propre libbar.so
, et tous
les programmes liés avec vont alors chercher libbar.so
lors de leur exécution.
Cela semble être une nuance un peu pointilleuse mais c'est la clef
de la compréhension de la coexistence de plusieurs versions
différentes de la même bibliothèque sur le même système.
On a pour habitude sous Linux d'appeler une bibliothèque
libtruc.so.1.2
par exemple, et de lui donner comme
nom propre libtruc.so.1
. Si cette bibliothèque est rajoutée
dans un répertoire standard (par exemple dans /usr/lib
),
le programme ldconfig
va créer un lien symbolique
entre libtruc.so.1 -> libtruc.so.1.2
pour que l'image
appropriée soit trouvée lors de l'exécution. Vous aurez également besoin
d'un lien symbolique libtruc.so -> libtruc.so.1
pour que ld
trouve le nom propre lors de l'édition de liens.
Donc, lorsque vous corrigez des erreurs dans la bibliothèque ou
bien lorsque vous ajoutez de nouvelles fonctions (en fait, pour
toute modification qui n'affecte pas l'exécution des programmes déjà
existants), vous reconstruisez la bibliothèque, conservez le nom propre
tel qu'il était et changez le nom du fichier. Lorsque vous effectuez des
modifications que peuvent modifier le déroulement des programmes
existants, vous pouvez tout simplement incrémenter le nombre situé
dans le nom propre --- dans ce cas, appelez la nouvelle version de la
bibliothèque libtruc.so.2.0
, et donnez-lui comme nom propre
libtruc.so.2
. Maintenant, faites pointer le lien de
libfoo.so
vers la nouvelle version et tout est bien dans
le meilleur des mondes !
Il est utile de remarquer que vous n'êtes pas obligé de nommer les bibliothèques de cette manière, mais c'est une bonne convention. Elf vous donne une certaine liberté pour nommer des bibliothèques tant et si bien que cela peut perturber certains utilisateurs, mais cela ne veut pas dire que vous êtes obligé de le faire.
Résumé : supposons que choisissiez d'adopter la méthode traditionnelle avec les mises à jour majeures qui peuvent ne pas être compatibles avec les versions précédentes et les mises à jour mineures qui ne posent pas ce problème. Il suffit de créer la bibliothèque de cette manière :
gcc -shared -Wl,-soname,libtruc.so.majeur -o libtruc.so.majeur.mineur
et tout devrait être parfait !
La facilité de construire des bibliothèque partagées est la raison principale de passer à ELF. Ceci dit, il est toujours possible de créer des bibliothèques dynamiques au format a.out. Récupérez le fichier archive ftp://tsx-11.mit.edu/pub/linux/packages/GCC/src/tools-2.17.tar.gz et lisez les 20 pages de documentation que vous trouverez dedans après l'avoir désarchivé. Je n'aime pas avoir l'air d'être aussi partisan, mais il est clair que je n'ai jamais aimé ce format :-).
QMAGIC est le format des exécutables qui ressemble un peu aux vieux binaires a.out (également connu comme ZMAGIC), mais qui laisse la première page libre. Cela permet plus facilement de récupérer les adresses non affectées (comme NULL) dans l'intervalle 0-4096 (NdT : Linux utilise des pages de 4Ko).
Les éditeurs de liens désuets ne gèrent que le format ZMAGIC, ceux un peu moins rustiques gèrent les deux, et les plus récents uniquement le QMAGIC. Cela importe peu car le noyau gère les deux types.
La commande file
est capable d'identifier si un programme est
de type QMAGIC.
Une bibliothèque dynamique a.out (DLL) est composée de
deux fichiers et d'un lien symbolique. Supposons que l'on
utilise la bibliothèque truc, les fichiers seraient
les suivants : libtruc.sa
et libtruc.so.1.2
; et le
lien symbolique aurait pour nom libtruc.so.1
et pointerait
sur le dernier des fichiers. Mais à quoi servent-ils ?
Lors de la compilation, ld
cherche libtruc.sa
.
C'est le fichier de description de la bibliothèque : il contient
toutes les données exportées et les pointeurs vers les fonctions
nécessaires pour l'édition de liens.
Lors de l'exécution, le chargeur dynamique cherche libtruc.so.1
.
C'est un lien symbolique plutôt qu'un réel fichier pour que les
bibliothèques puissent être mise à jour sans avoir à casser les
applications qui utilisent la bibliothèque. Après la mise à jour,
disons que l'on est passé à la version libfoo.so.1.3
,
le lancement de ldconfig va positionner le lien. Comme
cette opération est atomique, aucune application fonctionnant
n'aura de problème.
Les bibliothèques DLL (Je sais que c'est une tautologie... mais pardon !)
semblent être très souvent plus importantes que leur équivalent
statique. En fait, c'est qu'elles réservent de la place pour les
extensions ultérieures sous la simple forme de trous qui sont
fait de telle manière qu'ils n'occupent pas de place disque (NdT :
un peu comme les fichiers core
). Toutefois, un
simple appel à cp
ou à makehole
les remplira...
Vous pouvez effectuer une opération de strip
après la construction
de la bibliothèque, comme les adresses sont à des endroits fixes.
Ne faites pas la même opération avec les bibliothèques ELF !
Une � libc-lite � (contraction de libc et little)
est une version épurée et réduite de la bibliothèque
libc construite de telle manière qu'elle puisse tenir sur
une disquette avec un certain nombre d'outil Unix.
Elle n'inclut pas curses, dbm, termcap, ...
Si votre /lib/libc.so.4
est liée avec une bibliothèque de ce genre
il est très fortement conseillé de la remplacer avec une version complète.
Envoyez-les moi !
Vérifiez que vous avez les bons liens pour que ld
puisse
trouver les bibliothèques partagées. Pour ELF cela veut dire que
libtruc.so
est un lien symbolique sur son image,
pour a.out un fichier libtruc.sa
. Beaucoup de personnes
ont eu ce problème après être passés des outils ELF 2.5 à 2.6
(binutils
) --- la dernière version effectue une recherche
plus intelligente pour les bibliothèques dynamiques et donc ils
n'avaient pas créé tous les liens symboliques nécessaires.
Cette caractéristique avait été supprimée pour des raisons de compatibilité
avec d'autres architectures et parce qu'assez souvent cela ne marchait
pas bien. En bref, cela posait plus de problèmes qu'autre chose.
Comme libc.so.4.5.x
et suivantes, libgcc n'est pas une
bibliothèque partagée. Vous devez remplacer les `-lgcc
'
sur la ligne de commande par
`gcc -print-libgcc-file-name`
(entre quotes)
Egalement, détruisez tous les fichiers situés dans /usr/lib/libgcc*
.
C'est important.
__NEEDS_SHRLIB_libc_4 multiply defined
Sont une conséquence du même problème.
Ce message énigmatique signifie qu'un élément de votre table jump
a dépassé la table car trop peu de place était réservée dans le fichier
jump.vars
file. Vous pouvez trouver le(s) coupable(s) en lançant
la commande getsize
fournie dans le paquetage tools-2.17.tar.gz.
La seule solution est de passer à une nouvelle version majeure,
même si elle sera incompatible avec les précédentes.
ld: output file needs shared library libc.so.4
Cela arrive lorsque vous effectuez l'édition de liens avec des bibliothèques
différentes de la libc (comme les bibliothèques X) et que vous utilisez
l'option -g
sans utiliser l'option -static
.
Les fichiers .sa
pour les bibliothèques dynamiques ont un symbole
non résolu _NEEDS_SHRLIB_libc_4
qui est défini dans
libc.sa
. Or, lorsque vous utilisez -g
vous faites l'édition
de liens avec libg.a
ou libc.a
et donc ce symbole n'est jamais
défini.
Donc, pour résoudre le problème, ajoutez l'option -static
lorsque vous compilez avec l'option -g
, ou n'utilisez pas
-g
lors de l'édition de liens !
Ce paragraphe est en fait un peu court : il sera étendu dans une version ultérieure dès que j'aurai récupéré le HowTo ELF
Linux possède des bibliothèques dynamiques, comme on vous le répète depuis le début de ce document ! Or, il existe un système pour reporter le travail d'association des noms des symboles et de leur adresse dans la bibliothèque, qui est normalement effectué lors de l'édition de liens en l'effectuant lors du chargement du programme.
Envoyez moi vos erreurs ! Je n'en fait pas grand chose sauf les insérer dans ce paragraphe...
can't load library: /lib/libxxx.so, Incompatible version
(seulement a.out) Cela signifie que vous n'avez pas la version correcte de la bibliothèque (numéro dit majeur). Non, il n'est pas possible d'effectuer un lien symbolique sur la bibliothèque que vous possédez : si vous avez de la chance, vous obtiendrez un segmentation fault. Récupérez la nouvelle version. Un message un peu équivalent existe également sur les systèmes ELF :
ftp: can't load library 'libreadline.so.2'
warning using incompatible library version xxx
(seulement a.out) Vous avez un numéro de version de bibliothèque (mineur) inférieur à la version avec laquelle a été compilé le programme. Le programme fonctionnera sûrement. Une mise à jour est toutefois conseillée.
Il existe certaines variables d'environnements que le chargeur dynamique
utilise. Beaucoup sont exploitées par le programme ldd
lorsqu'il
s'agit de particularités de l'environnement de l'utilisateur, ce qui
peuvent être positionnées pour lancer ldd avec des options
particulières. Voici une description des différentes variables d'environnement
que vous pouvez rencontrer :
LD_BIND_NOW
--- normalement, les fonctions ne sont
pas cherchées dans les bibliothèques avant leur appel. En positionnant
cette option, vous vérifiez que toutes les fonctions employées dans
votre programmes se trouvent bien dans la bibliothèque lors de son
chargement, ce qui ralentit le lancement du programme. C'est utile lorsque
vous voulez tester que l'édition de liens s'est parfaitement déroulée
et que tous les symboles sont bien associés.
LD_PRELOAD
peut être défini avec un nom de fichier
qui contient des fonctions surchargeant des fonctions déjà existantes.
Par exemple, si vous testez une stratégie d'allocation mémoire,
et que vous voulez remplacer le malloc de la bibliothèque C par le
vôtre situé dans un module ayant pour nom malloc.o
, il vous suffit
de faire :
$ export LD_PRELOAD=malloc.o
$ test_mon_malloc
LD_ELF_PRELOAD
et LD_AOUT_PRELOAD
sont similaires, mais
leur utilisation est spécifique au type de binaire utilisé. Si
LD_
TypeBinaire_PRELOAD
et LD_PRELOAD
sont positionnés,
celui correspondant le mieux à la machine est utilisé.
LD_LIBRARY_PATH
contient une liste de répertoires contenant
les bibliothèques dynamiques. Cela n'affecte pas l'édition de liens :
cela n'a qu'un effet lors de l'exécution. Il faut noter qu'elle est
désactivée pour des programmes qui s'exécutent avec un setuid ou un setgid.
Enfin, LD_ELF_LIBRARY_PATH
et
LD_AOUT_LIBRARY_PATH
peuvent être utilisés pour orienter le mode de
compilation du binaire. LD_LIBRARY_PATH
ne devrait pas être nécessaire en principe : ajoutez les répertoires dans le
fichier /etc/ld.so.conf/
et relancez ldconfig.
LD_NOWARN
s'applique au format a.out uniquement. Lorsqu'elle
est positionnée (c.a.d si elle existe par exemple avec
LD_NOWARN=true; export LD_NOWARN
) cela arrête le chargeur du programme
même sur des avertissements insignifiants (tels que des messages
d'incompatibilités de numéros mineurs de version).
LD_WARN
s'applique à ELF uniquement. Lorsqu'elle est
positionnée, on transforme le message habituellement fatal Can't find
library en un avertissement. Ce n'est pas positionné par défaut mais
c'est important pour un programme comme ldd.
LD_TRACE_LOADED_OBJECTS
s'applique à ELF uniquement, et
permet de simuler l'exécution des programmes comme s'ils l'étaient
par ldd
:
$ LD_TRACE_LOADED_OBJECTS=true /usr/bin/lynx
libncurses.so.1 => /usr/lib/libncurses.so.1.9.6
libc.so.5 => /lib/libc.so.5.2.18
Cela ressemble énormément au système de chargement dynamique
utilisé sous Solaris 2.x. Ce système est décrit d'une
manière précise dans le document expliquant la programmation
avec ELF écrit par H J Lu et dans la page de manuel
dlopen(3)
, qui se trouve dans le paquetage ld.so.
Voici un exemple simple : pensez à faire l'édition de liens avec
-ldl
#include <dlfcn.h>
#include <stdio.h>
main()
{
void *libc;
void (*printf_call)();
if(libc=dlopen("/lib/libc.so.5",RTLD_LAZY))
{
printf_call = dlsym(libc,"printf");
(*printf_call)("Bonjour ! Ha ben ca marche pil poil sous Linux !\n");
}
}
Commencez par mettre en doute le problème. Est-ce spécifique à Linux ou bien cela arrive avec gcc mais sur d'autres plates-formes ? Est-ce spécifique à la version du noyau ? A la version de la bibliothèque C ? Est-ce que ce problème disparaît lorsque vous effectuez une édition de liens statique ? Pouvez-vous produire un code très court mettant en évidence le problème ?
Après avoir répondu après ces quelques questions, vous saurez
quel programme est à l'origine du problème. Pour un problème direct avec
GCC, le mieux est de consulter le fichier d'information livré avec : la
procédure pour rapporter un bogue y est détaillé. Pour un problème avec
ld.so, la bibliothèque C ou mathématique, envoyez un courrier électronique
à [email protected]
. Si possible, donnez un court
exemple mettant en évidence le problème ainsi qu'une courte description
indiquant ce que le programme aurait normalement dû faire, et ce qu'il fait
en réalité.
Si vous désirez participer au développement de GCC ou de la
bibliothèque C, la première chose à faire est de rejoindre
la liste de diffusion [email protected]
. Si vous désirez
uniquement savoir de quoi ça parle, il existe des archives à
l'adresse
http://homer.ncm.com/linux-gcc/. Tout dépend de ce que vous
désirez faire ou apporter à ce projet !
Ce HowTo est basé sur la FAQ de Mitchum DSouza's. Bon nombre des informations en proviennent. D'une manière générale, il est fréquent de dire une phrase du genre � je n'ai pas tout testé et donc ne me blâmez pas si vous cassez votre disque, votre système ou si vous rompez avec votre épouse �.
Le nom des contributeurs à ce document sont donnés par ordre alphabétique : Andrew Tefft, Axel Boldt, Bill Metzenthen, Bruce Evans, Bruno Haible, Daniel Barlow, Daniel Quinlan, David Engel, Dirk Hohndel, Eric Youngdale, Fergus Henderson, H.J. Lu, Jens Schweikhardt, Kai Petzke, Michael Meissner, Mitchum DSouza, Olaf Flebbe, Paul Gortmaker, Rik Faith, Steven S. Dick, Tuomas J Lukka, et bien sûr Linus Torvalds, sans qui ce genre d'exercice aurait été difficile, voir impossible :-)
Ne soyez pas offensé si votre nom n'apparaît pas dans la liste et que vous ayez contribué à ce document (sous la forme d'un HowTo ou d'une FAQ). Envoyez-moi un courrier électronique et j'effectuerai la correction.
A l'heure ou j'écris ces lignes, je ne connais pas de traduction de ce document. Si vous en réalisez une, s'il vous plaît dites-le moi. Je suis disponible pour toute aide concernant l'explication du texte, je serai très content d'y répondre.
Note du traducteur : Cocorico ! La version française est la première traduction de ce document.
Tout contact est le bienvenu. Envoyez-moi un courrier électronique à l'adresse suivante : [email protected]. Ma clef publique PGP (ID 5F263625) est disponible sur mes pages WWW, Si vous souhaitez rendre confidentiel certains messages.
Toutes les remarques appartiennent à leurs auteurs respectifs.
Ce document est copyrighté (C) 1996 Daniel Barlow
<[email protected]>
. Il peut être reproduit et
distribué en partie ou entièrement, sur tout support physique ou électronique,
du moment où ce copyright se trouve sur toute les copies. La redistribution
commerciale est autorisée et encouragée. Toutefois l'auteur de ce document
doit être mis au courant de ce genre de distributions.
Toute traduction, adaptation, ou bien tout travail incorporant tout document HowTo Linux doit posséder ce copyright. De cette manière, vous ne pouvez pas imposer de restriction à la distribution de ce document. Des exceptions peuvent être éventuellement accordées sous certaines conditions : contactez le coordinateur des HowTo's Linux à l'adresse donnée ci-dessous.
En résumé, nous souhaitons voir diffuser l'information de la manière la plus large qui soit. Toutefois, nous souhaitons garder la maîtrise de ces documents et nous aimerions être consultés avant toute diffusion des HowTo's.
Si vous avez des questions, vous pouvez contacter Greg Hankins, le
coordinateur des HowTo Linux HOWTO à l'adresse électronique suivante :
[email protected]
Les entrées de cet index sont triées dans l'ordre alphabétique.
-fwritable-strings
39,
56 ar
10 as
8 atoi()
40 atol()
41 cos()
68 dlopen()
82 dlsym()
83 execl()
57 fcntl
47 FD_CLR
44 FD_ISSET
45 FD_SET
43 FD_ZERO
46 fichier
2 gcc -fomit-frame-pointer
61 gcc -g
60 ld
9 LD_*
: variables d'environnement
80 libg.a
62 <math.h>
70 mktemp()
55 SIGBUS
34 SIGEMT
35 SIGIOT
36 SIGSYS
38 SIGTRAP
37 sin()
67 sprintf()
42 strings
11 <sys/time.h>
48 <unistd.h>
49